Collège Wilbur Wright

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Sarthe
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Poésie.png Le vendredi 23 avril, les élèves de 5L ont rencontré la poétesse Lydia Padellec …

Le vendredi 23 avril, les élèves de 5L ont rencontré la poétesse Lydia Padellec. Ils ont pu échanger avec elle sur sa vie en poésie, ses sources d’inspiration et sur le recueil qu’ils avaient étudié en classe, « La maison morcelée ». Les élèves ont également lu les poèmes qu’ils avaient écrits, en s’inspirant du recueil étudié.

Voici quelques unes des créations poétiques lues par les élèves lors de cet échange

Dans ce lieu, tout est illuminé, il fait chaud et on aime s’y reposer. Les flammes crépitent et s’amusent entre elles, dans la cheminée de ma grand-mère, celle qui chauffe au bonheur.

Alexia

C’est une vieille maison où j’allais souvent, celle de ma grand-mère. Je revois encore sa silhouette, je sens encore son odeur, mais elle n’est plus là. Elle est partie au ciel, comme une astronaute sur la lune.

Mon petit frère est avec moi, c’est comme une image. Je lui lis des histoires, il est calme quand la montagne qui dort. Il mange avec moi, on rit comme deux arbres enchantés qui s’amusent. On joue ensemble comme deux enfants fous. Quand il est à l’école, il est excité comme un ange qui se bat avec le diable.

Elodie

C’est le lieu où j’ai appris à faire mes premiers pas. Dans cette maison où je passais toutes mes journées, avec ce lit où je dormais, doux comme un nuage. J’y ai vécu toute mon enfance et j’ai grandi. Mais j’ai déménagé et je ne la reverrai jamais.

Un soir, à la porte d’une maison, un petite araignée toute mouillée. Elle essaie d’entrer. Sans succès. Finalement la demeure décide de l’accepter. C’est une preuve de sa bonté.

Anis

L’arbre perd ses feuille comme une personne perd ses proches. Il pleure ses blessures intérieures, dont il ne peut parler. Toutes ces choses qui se sont passées. Il pleure pour cette personne qu’il ne reverra jamais… Il pleure le passé et a peur du futur, il voudrait mais ne peut pas. Il se sent seul, emprisonné dans une vie qui ne lui appartient pas.

Chloé

C’est une pièce pleine de mes ennemies à huit pattes, les araignées qui, pourtant, ici, me protègent sans que je ne les voie. Dans cet endroit sombre que j’aime, je m’y repose, tout simplement, à côté d’un ballon d’eau chaude, comme dans les bras de ma maman.

Cécile

C’est une maison chaleureuse, avec un jardin somptueux, où trône un arbre qui semble transpirer par 35°C. Au bout du jardin, il y a la mer, mais l’arbre ne peut malheureusement pas y aller.

Elina

Lorsque j’ai ouvert le boîtier noir pour la première fois, j’y découvris un instrument qui brillait, tel la lune étincelante en pleine nuit. Je le pris dans mes mains frémissantes d’excitation et le portai à ma bouche. Et j’en sortis un son vibrant d’émotion. En découvrant ma flûte traversière.

Arwen

Dans ce lieu qui semble transpirer, ce grenier aux fenêtres ouvertes, faisant résonner le vent, tel un poumon. Quand vient la saison des araignées, elles tissent leurs toiles, comme des boucliers, les gardiennes de cette pièce aux murs écaillés et un peu plucheux. Parfois envahi de musique et parfois transpercé par le silence, le grenier du moulin où la musique est née en moi.

Samuel

C’est un lieu gardé par des sentinelles, comme des tueuses cruelles qui tissent des toiles lisses et qui attendent dans le froid et l’obscurité des volatiles hostiles aux yeux globuleux. A l’intérieur de ces murailles ténébreuses, se trouvent des instruments de torture qui attendent qu’on les frappe, qu’on les gratte, pour torturer les tympans de tous ces gens que la musique fait danser comme des pantins, dans ce grenier.

Samuel

Cette plage résonnait tellement ce jour-là… C’était inhabituel pour cet endroit merveilleux. Le sable était blanc comme la neige, scintillant au soleil. La mer était de la couleur du ciel, bleue comme une mésange.

Amahé

Chaque soir, quand je passe ce grand portail noir où tout le monde me surveille de haut en bas avec un regard approfondi, là où j’ai le plus de frissons, c’est quand je suis devant toi. Je te regarde avec des yeux humides, prêts à se vider, mais je ne sais pas quoi te dire. Et quand je quitte le cimetière, tu me surveilles de tout là-haut, et ça me rassure.

Téo

Une magnifique falaise, illuminée par le coucher du soleil et le petit vent qui agitait mes cheveux… Je m’y sentais comme un oiseau qui vole.

Maëva

Un ballon dégonflé et abîmé, dans la cour où je joue souvent au basket. Un jour, je le regonflerai pour lui refaire une beauté.

Nicolas

Le four qui expire un vent de chaleur, le carrelage frais comme de la glace et les casseroles rouillées avec lesquelles nous jouions de la musique.

Ysvan

À l’issue de cet échange, Lydia Padellec a écrit quelques poèmes pour la classe avec ce petit message: «Merci pour ce joli moment en poésie!»

Ciel gris

regards lumineux

envolée de poèmes

Rime ou pas rime

l’enfant et son poème

ouvert sur le ciel

Élève timide

même l’arbre dans la cour

écoute son sourire

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